De Penser
De penser n’plus voir ton Pif, Le cheveu au vent dans les Manifs, De n’ plus pouvoir s’tapper la Cloche Au p’tit Resto du coin, comme deux Mioches… C’est peau d’chagrin ! Mon vieux Poteau, mon vieux copain Tu t’en vas, tu t’débines Pense donc à nous…, mon vieux Machin. Ceux d’hier et d’aujourd’hui Plus d’toi….Vieux bandit. N’ plus voir ta vieille trombinne De p’tit matelots des « caboulots » Me bouleverse, me chagrine, mon Poteau ! De tes combines, de tes entrains De tes paluches, de tes Chagrins… Tout ça m'manquera, mon vieux Larron. Dans tes pensés, t’étais Baron Toi qui d’ St. Ouen, moi des Fortifs. De n’ plus voir ta trogne de vieil ivrogne Et plus pouvoir t’serrer la main, Mon Poteau, mon vieux Copain… Ca m’rogne ! Et qu’ maintenant t’es là haut, L’tare-bouiffe dans les étoiles, L’verre à la main, le verbe haut Tu peux parler sans contrarier A tous ces cons, de ton quartier De notre époque à quatre temps. Coup de gueule dans l’firmament Maintenant qu’t’ es Marron Mon vieux Poteau, sacré Copain Vieux Cyrano, des temps anciens Plus d’verre à la main, d’vant une Chôpine Quant tu jactais à tes Copines sur le tapin Qui s’ gambadaient sur l’grand Boulevard fallait t'y voir... Tu t’dressais comme jeune Coq, Pour faire le beau, faut bien y croire A ce temps de l’autre époque. Mais les années n’arrangent rien Mon Poteau, mon vieux Copain Qu’maintenant t’es parti Dans c’ jardin, vers l’paradis. Dis leurs bien à ceux d’en haut ...! Merde …que j’ne pleure point, Bien qu’ce soit faux, L’bonjour du p’tit dans bas ! Celui qu’a l’ pied dans l’caniveau...! Que j’n’ les oublis pas, mon vieux Poteau Et l’ cœur plein d’chagrin, A toi mon copain, d’m’un coin, J’te dis dans un sanglot… A Demain…vieux Blaireau... du p'tit Poulbot. |
L 'Orage
Quand l'Orage de son grand pas me couvre d'eau ! Que ses éclairs de ses grands bras enveloppent mon dos ! Sa lumière me tire de l'ombre. Mille gouttes d'eau brillent sur ma peau Gouttes ou larmes, je ne sais... Tantôt douces, tantôt salées, Comment savoir... si cet Orage est orage, Ou bien mon cœur blessé qui craque... Comme c'est dommage ? De mes yeux embués, je cherche mon chemin, Chemin de vie, Chemin d'été... qui le premier lèvera le voile, Chaleur du cœur ou chaleur du ciel... Voici mon soleil... Brille de tous tes feux, sèche mes pleurs Ouvre-moi les yeux vers le bonheur. Prières inutiles... Bien que dans l'ombre tout soit pareil, Chaque cœur brille pour son soleil. |